Quelle musique peut exprimer l’horreur de l’Holocauste ? C’est la question que pose Schoenberg en ouvrant cette œuvre avec une fanfare aux timbres agressifs et percutants : trompette stridente, cordes pincées, xylophone, vents dans l’extrême aigu…
Après un accord de trombones, le narrateur témoigne. Survivant des camps comme certains amis de Schoenberg, il raconte que l’horreur lui a ôté toute mémoire sauf le souvenir d’un « moment grandiose » : le temps d’une prière collective.
Cette prière surgit, symbolisée par un solo de cor, mystérieux et lointain.
Schoenberg, pour ne pas oublier.